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Victoire de Jason Day à l'USPGA

Publié le 23/08/2015, par C.G.V.

Jour de gloire pour Jason Day lors de l'USPGA Championship

L'australien Jason Day remporte l'USPGA Championship
crédit photo: D.R.

A 27 ans, l'Australien Jason Day remporte l'USPGA Championship, sa première victoire majeure, sur les bords du lac Michigan. Il devance l'Américain Jordan Spieth en quête d'un 3e titre majeur cette saison et qui devient numéro un mondial. A deux doigts de l'élimination au soir du cut, Victor Dubuisson redresse la barre avec deux belles cartes et un jeu bien posé pour partager la 18e place. Du beau spectacle sur un parcours qui se prête à l'attaque malgré son millier de bunkers !

Parmi la nouvelle génération qui a su s'engouffrer dans la faille ouverte par Tiger Woods depuis quelques années, Jason Day commençait à être poissard, échouant souvent près du but lors des Majeurs. Deuxième du Masters et de l'US Open en 2011, 4e cette année lors de l'US Open et du British Open, avec six top 10 lors de ses onze derniers Majeurs, le plus constant depuis cinq ans pouvait commencer à s'impatienter.  Même si, à l'image de son mentor Greg Norman, qui décrochait son premier British Open à 31 ans, il n'est jamais trop tard.

Oubliés les vertiges de Chambers Bay durant l'US Open... A Whistling Straits, ce parcours dantesque dessiné par Pete Dye sur les bords du lac Michigan, au nord de Milwaukee, Jason Day attaquait le dernier tour en tête avec deux coups d'avance sur Jordan Spieth, l'homme qui il y a encore un mois rêvait d'un Grand Chelem. Après la victoire de Zach Johnson à St Andrews lors du British Open, ses espoirs s'étaient envolés mais sa soif de lauriers n'en était pas pour autant étanchée.
Sur ce terrain où tout est possible même si l'orage survenu le vendredi soir avait assoupli les greens, rendant le jeu un peu moins compliqué sur les approches, plusieurs autres challengers pouvaient encore espérer se mêler à la lutte dominicale. A commencer par l'Anglais Justin Rose, le Sud-Africain Brendan Grace, l'Indien Anirban Lahari et quelques Américains habitués des podiums comme Matt Kuchar, Dustin Johnson ou, pourquoi pas Phil Mickelson, toujours capable d'atomiser un parcours dans un jour de veine.

Le duel final entre Jason Day et Jordan Spieth

Jouant ensemble en dernière partie, Jason et Jordan allaient très vite se mettre à l'abri des velléités adverses grâce à de jolis birdies distillés sur l'aller, un peu plus facile à gérer que le retour.
Jason Day virait même au passage du n°9 avec quatre coups d'avance sur Spieth qui contrôlait sans parvenir à passer à la vitesse supérieure, les putts flirtant avec les trous sans tomber. Malgré un bogey au n°15, il parvenait à conserver trois coups d'avance sur Spieth jusqu'au 18 où, après avoir mis en jeu devant la rivière, il savait que le Wanamaker Trophy était pour lui.
Suffisant pour être envahi par l'émotion en remontant le fairway sous la ola des spectateurs américains heureux d'avoir vu du beau golf même si leur poulain devait s'incliner de trois coups tandis que Jason Day, en larmes, tombait dans les bras de son caddie.

L'heure de Jason

En terminant à -20, Jason Day établit un nouveau record lors d'un Majeur, celui du score le plus bas. Il améliore d'un coup le -19 de Tiger Woods de l'US Open 2000 à Pebble Beach. Tout le monde n'a pas le privilège de succéder à Tiger dans les annales des Majeurs !

Pour ce joueur, orphelin de père à 12 ans, qui grandit en Australie dans la galère des bas quartiers de Beausesert, petite ville du Queensland à une centaine de kilomètres de Brisbane et de la Gold Coast, cette victoire est forte en émotions qui repassent en accéléré dans les yeux du champion. Dans un pays où le sport est roi, où tous les moyens sont mis en œuvre pour que chacun puisse s'épanouir dans son corps, une victoire majeure a une valeur qui dépasse celui qui lève le trophée.
Aujourd'hui, Jason Day avec sa belle gueule toujours prête à sourire est le héros de tout un pays comme le furent avant lui Adam Scott, Greg Norman, Steve Elkington, David Graham... et tant d'autres sportifs fiers devant la bannière australienne. Au cours d'une adolescence difficile, au bord de l'alcoolisme juvénile, Jason Day s'est tourné vers le golf en lisant le livre de Tiger Woods, un modèle, une voix ou une voie !, un exemple en tout cas pour ce garçon qui manquait de repères en grandissant.

Tiger sauve les meubles et félicite Jason Day

Aujourd'hui, c'est le Maître qui cherche son swing et se débat avec ses chimères. Pour la première fois d'une carrière allant sur ses vingt ans, Tiger Woods a cette année raté le cut lors de trois Majeurs, il a juste réussi à sauver les meubles au Masters en se classant 17e. Dimanche soir, il était dans les premiers à envoyer un message sur les réseaux sociaux pour féliciter Jason, sûr que cette victoire acquise dans la douleur lui fait plaisir, lui qui souffre depuis bientôt sept ans pour reconstruire son jeu comme sa vie.

Du côté des Français

Au départ de ce 97e USPGA Championship, deux Français avaient traversé l'Atlantique, Victor Dubuisson et Alexander Lévy. On ne peut pas dire que les choses commençaient bien pour eux, deux cartes de 76 et 77 les reléguaient au-delà de la 100e place jeudi soir. De quoi éviter les micros en espérant se refaire le lendemain ! Si Alex ne parvenait pas à corriger le tir, Victor rendait une carte de 70 malgré deux bogeys au 16 et au 18, qui le plaçait au tour du cut tandis qu'un orage avait interrompu le jeu, forçant une trentaine de joueurs à terminer leur 2e tour tôt le samedi matin.

Dubuisson retrouve le sourire

Avec un peu de chance, Victor passait le cut de justesse. Une autre partie pouvait commencer samedi matin où les birdies allaient trouver le chemin des trous avec un peu plus de réussite. Dès le 2, un eagle lui donnait le sourire, enchaîné par un birdie tout près du trou en un... Et ainsi de suite jusqu'à rendre une carte de 67 qui le replaçait en bonne position, 36e, encore loin de la gagne mais tout restait possible le dimanche.
En compagnie du Suédois David Lingmerth, Victor attaquait sa dernière partie avec la même agressivité que la veille et un birdie dès le 1 avant d'en enchaîner trois du 5 au 7. Trois autres birdies sur le retour au prix de mises en jeu impeccables et d'un jeu de fers retrouvé permettaient, malgré un bogey sur le 18, à Victor de signer une seconde carte de 67 qui le propulsait à la 18e place en compagnie de Phil Mickelson, juste derrière Rory McIlroy, remis de sa cheville blessée, et devant Bubba Watson.
De quoi être satisfait d'une semaine qui, à l'image de cette saison, commençait mal. Comme il pouvait le confier devant les caméras, Victor a retrouvé le plaisir du jeu. « C'est un soulagement par rapport à cette saison même si je ne l'exprime pas, je suis vraiment très content. J'ai tapé des coups comme rarement cette année. Je n'avais plus joué comme ça depuis la Ryder Cup. D'avoir scoré bas sans lâcher sur la fin, c'est une grande satisfaction parce que depuis quelques mois je puttais vraiment très mal... » A voir son sourire, aucun doute il était content. Et il pouvait partager ce plaisir avec son amie Natalia, venue le supporter au bout du monde...

La saison majeure se termine sur la victoire de Jason Day devant Jordan Spieth qui s'empare de la couronne mondiale. Ces deux-là se retrouveront face à face dans quelques semaines en Corée pour en découdre lors de la President's Cup, un match opposant les États-Unis au reste du monde (hors Europe). En attendant 2016, une année où le golf fera son retour aux Jeux olympiques avant qu'une nouvelle édition de la Ryder Cup ne fasse trembler la planète !

Claude GRANVEAUD-VALLAT

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