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Masters d'Augusta 2015

Publié le 13/04/2015, par C.G.V.

Jordan Spieth enfilant la veste verte,  Augusta

Spieth à Augusta
crédit photo: D.R.

Spieth pose la première pierre...

Chaque année à Augusta, le rendez-vous du Masters lance réellement la saison parmi l'élite mondiale.
Cette édition 2015 n'a pas dérogé à la règle avec l'avènement de Jordan Spieth, un espoir texan qui a prouvé face aux Mickelson, McIlroy et même Woods qu'il avait les nerfs solides en menant du jeudi au dimanche avant de décrocher, à 21 ans, son premier Majeur : le Masters.

Un bel avenir pressenti ...

En 2014, le gamin alors âgé de 20 ans terminait deuxième du Masters derrière Bubba Watson pour sa première participation au rendez-vous d'Augusta. Les plus dubitatifs y voyaient la chance du débutant, insouciant face à la pression de l'événement...
Mais les consultants avisés promettaient déjà un bel avenir à ce Texan qui, dès 2013, avait inauguré son palmarès américain en remportant le John Deere Classic.
Sélectionné dans l'équipe américaine de Ryder Cup en septembre dernier à Gleneagles, Jordan Spieth a remporté deux doubles associé à Patrick Reed avant de s'incliner lors des simples face à Graeme McDowell.
En mars dernier, Spieth décrochait une 2e victoire sur le PGA Tour lors du Valspar Championship, un tournoi floridien où, en play-off, il allait battre Reed, son partenaire de Ryder !
Désormais 4e au classement mondial, la voie royale lui était ouverte. Une pression qui ne semblait guère émouvoir ce garçon qui a l'habitude de parler à sa balle, une sorte de télépathie qui fonctionne assez bien sur les greens !

Démarrage en tête pour Jordan

On a pu s'en apercevoir dès le premier tour du Masters, journée où Spieth s'emparait de la première place à Augusta en rendant une carte de 64, à un coup du record du parcours détenu par Greg Norman et Nick Price depuis déjà longtemps.
Une carte auréolée de 9 birdies pour un seul bogey survenu sur le par 5 du 15 après un deuxième coup un peu trop long et un chip dangereux face à l'eau et un green en pente.

Mieux que Tiger en 1997 

Le lendemain, Jordan ramenait une carte de 66 des plus propres avec juste six birdies ! De quoi établir un nouveau record à Augusta en pointant à -14 à mi parcours. Mieux que Tiger en 1997 !
Vendredi soir, 55 joueurs restaient en lice au soir d'un cut qui venait d'éliminer à nouveau Victor Dubuisson, auteur de deux cartes de 74 et 75 – les mêmes scores qu'en 2014 – qui le laissaient sans voix face aux caméras. Fidèle à son habitude de plus en plus désobligeante, le Français n'affichait pas la bonne attitude même si on pouvait admettre son désarroi face à ses résultats.
Rayon de soleil face à la taciturne barbichette, Tiger Woods venait de passer le cut, une première étape vers la résurrection de la star avec deux cartes de 73-69. De quoi réveiller les 40.000 spectateurs géorgiens pour le week-end ! Tout comme les millions de téléspectateurs à travers le monde...

Rose et Mickelson aux trousses du Texan...

Leader depuis 36 trous, Jordan Spieth pouvait-il tenir sous la pression et les assauts de ses poursuivants, tous plus aguerris que lui à ce combat vers la quête d'un Majeur ?
Avec une carte de 70 le samedi mais en conservant sa même approche du jeu, sans éclats, sans drive de mammouth, sans approche au drapeau, mais sans trop d'égarement non plus même si son drive du 17 allait lui coûter cher (double bogey), le Texan parvenait à maintenir une avance raisonnable en tête du classement sur Justin Rose et Phil Mickelson lancés à ses trousses.
Même si on sait bien – statistiques à l'appui – qu'il est plus facile de scorer sur le retour qu'à l'aller d'Augusta, on pouvait espérer une charge de la cavalerie légère dès les premiers trous dominicaux...
Les birdies de Rose au 1 puis au 2 le laissaient croire quelque temps mais Spieth répliquait sur le même ton avant que quelques bogeys sur un parcours préparé à merveille ne viennent calmer tout le monde.
Parti un peu plus tôt, Tiger Woods n'y était pas, se contentant de gérer au mieux un jeu de fer imprécis après avoir tapé une racine sur l'approche du 9 jusqu'à enquiller un putt de 8 mètres pour eagle sur le 13.
Trop tard, le Tigre terminera à la 17e place en compagnie de son meilleur ennemi Sergio Garcia. Mais une chose est sûre, il est loin d'avoir abdiqué. Son ancien coach Hank Haney le voyant même remporter un 15e Majeur dès cette saison...

Les bons moments du cru 2015 d'Augusta

Si en tête la messe semblait dite bien avant la remontée du 18, il ne faudrait pas oublier les bons moments passés à regarder Justin Rose se battre comme un beau diable même lorsqu'au 7 il lâchait son drive et son deuxième coup dans les bois avant de chipper à merveille pour sauver un par de nulle part.
Ou encore la charge de Rory McIlroy qui devra encore attendre – au moins un an – avant d'espérer réussir le Rory Slam (seul le Masters manque encore à son palmarès majeur). 
Les approches au drapeau de McIlroy  comme sur le 7 et le 11 ont transcendé la foule assise sagement au bord des greens depuis tôt le matin. Son 66 dominical pour une 4e place finale sera la meilleure carte du jour partagée avec le Japonais Hideki Matsuyama (quatre birdies et un eagle pour une 5e place au général).
Entre les exploits de Justin Rose (2e), de Ian Poulter et Paul Casey (6es) durant le week-end, l'Union Jack avait belle allure face au club-house d'Augusta même si la dernière victoire britannique commence à dater depuis le succès de Nick Faldo en 1996.

Une pluie de records établis par Jordan Spieth

Mais tout ça sera vite oublié face à la pluie de records établis par Jordan Spieth qui avait pourtant du mal à trouver la manche en enfilant la veste verte.
Leader du 1er au 72e trou, on n'avait plus vu cela depuis la victoire de Ray Floyd en 1976.
Meilleur total après 36 et 54 trous avant d'égaler le record de Tiger après 72 trous (-18).
Et aussi le plus grand nombre de birdies sur la semaine avec 28 oiselets pour le Texan qui n'a pourtant réussi aucun eagle de la semaine.
Tandis que son mentor Ben Crenshaw, vainqueur à Augusta en 84 et 95, jouait son dernier masters à 63 ans, la victoire de Jordan Spieth devant Phil Mickelson et Justin Rose résonnait jusqu'à Dallas au son des applaudissements d'un public conquis par le putting et la maturité de ce jeune joueur.  Jordan Spieth a su rester dans sa bulle le plus longtemps possible même si un dernier bogey sur le green du 18 l'empêchait d'établir un record supplémentaire avec le meilleur score de tous les temps.
Ce n'est que partie remise pour ce garçon qui avouait dès le début de la semaine adorer ce parcours qui le lui rend bien !

N° 2 mondial avec Rory McIlroy en ligne de mire...

Son ambition de devenir numéro un mondial n'a jamais été aussi proche. Jordan Spieth est 2e après sa victoire mais encore loin de Rory McIlroy qui ne compte pas en rester là.
Il y a fort à parier pour que ces deux-là jouent ensemble les deux premiers tours du prochain rendez-vous majeur, l'US Open disputé à la mi juin.
Mais les links de Chambers Bay dessinés par Robert Trent Jones Jr. le long de la côte du Pacifique Nord s'apparentent plus à ce que connaît le Nord-Irlandais du côté de Portrush qu'aux parcours « inland & target » des plaines du Texas...
De quoi faire monter la tension et la pression d'ici l'été.

Qui succédera à l'Allemand Martin Kaymer au palmarès de l'US Open ? Les prétendants seront nombreux pour soulever le trophée...

Claude GRANVEAUD-VALLAT

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