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Vue sur les Alpilles depuis le parcours
crédit photo: D.R. Golf de Manville
En contrebas des Baux de Provence, tout commence en 1990 lorsque Laurent de Vilmorin invite Barbara Hendrix à chanter lors de l'inauguration de son golf. Neuf trous qui devaient rapidement passer à 18 sous les crayons de Martin Hawtree... Mais le terrain manque, et les voisins ne se montrent pas forcément coopérants en refusant de vendre quelques arpents…
C'est finalement un quart de siècle plus tard que le Domaine de Manville allait enfin voir le jour. A bout de souffle et de ressources, le premier propriétaire jette l'éponge à la fin des années 90 avant que Jérôme Seydoux n'essaye de remonter le projet en 2003.
Dans ce cadre classé, difficile de déplacer des montagnes ! Et le producteur de cinéma renonce à son tour... laissant la voie libre à Patrick Saut. Fortune faite dans le bâtiment, ce chef d'entreprise provençal trouve les mots pour décider le voisinage à une meilleure entente avant de convaincre l'administration de lui accorder un permis de construire en intégrant le parcours existant mais à l'agonie dans son projet.
En 2011, les travaux peuvent commencer sous l'œil averti de Thierry Sprecher, en collaboration avec Anne-Laure Ricci, paysagiste chargée de faire respecter le cahier des charges établi par les ministères de l'Agriculture et de la Culture sur un site naturel et protégé. Pas question de polluer la vue sur les Alpilles depuis le village des Baux... avec un parcours de golf !
Sur 44 hectares, le binôme parvient à intégrer les trous à la garrigue sur un par 71 long de 5502 mètres. Un tracé très court aux formes originales. Greens carrés, bunkers géométriques et enherbés, départs synthétiques fondus dans la rocaille, le résultat est saisissant et pas forcément désagréable à jouer.
Vu des remparts des Baux, le parcours se fond dans le décor provençal aride entre des murets de pierres sèches, des oliviers, des cyprès et les sommets environnants. Si, sur un espace confiné, le joueur repasse souvent au même endroit, cette répétition ne nuit pas au plaisir délivré par cet environnement.
Considéré comme éco-durable, ce parcours d'un nouveau genre qui ne consomme pas plus d'eau que le 9 trous initial ouvre la voie d'un nouveau concept d'architecture plus écologique, tout en conservant le plaisir du jeu. Rétrospectivement, on peut croire à un miracle en foulant ces fairways là où tant de bâtons se sont mis dans les roues des voiturettes. On en viendrait presque à regretter leur présence tandis que le dessin supporte facilement d'être joué à pied. Sauf peut-être à midi en été...
L'heure de profiter de La Table, le restaurant de Steve Deconinck - formé chez Marc Veyrat - où toute la Provence chante sur la carte à l'ombre des parasols comme derrière les fenêtres du jardin d'hiver. Même le hamburger est diabolique...
Installés dans d'anciennes écuries et granges, le club-house et l'hôtel 5 étoiles sont parfaitement au domaine, tout comme les neuf maisons hôtelières faisant face au green du trou n°1.
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